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La Miséricorde Divine

Est-ce un péché de médire sur les autres?

27 Mars 2015, 08:13am

Publié par corbodely

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Est-ce un péché de médire sur les autres si les contenus que l’on rapporte sont vrais… parfois cela met en garde les autres, non?

Aujourd’hui l’impudeur règne en maître, il faut tout mettre à nu, les atteintes à la réputation d’autrui sont devenues monnaie courante. « Mais si ce que je rapporte est totalement vrai, je peux le faire en toute impunité ? », me dites-vous.
Commençons par écouter le Catéchisme universel à ce sujet. Le respect de la réputation des personnes interdit la calomnie – propos faux sur une personne –, mais aussi la médisance – choses vraies qui sont dévoilées (cf. Catéchisme n° 2477-2479). Il est bien évident que pour des choses extrêmement graves, mettant en danger l’intégrité d’autrui, nous avons le devoir de le révéler aux autorités concernées – sauf dans le cadre précis du secret de confession, encore que le prêtre doit convier l’intéressé à se révéler lui-même.

En égratignant le voisin, cela nous donne l’impression
d’être pas si mal que ça.

Ce que dit l’Évangile à propos de la correction fraternelle est par ailleurs très intéressant pour votre question. En cas de comportement qui abîme, non seulement l’intéressé mais aussi les autres, Jésus nous demande d’aller trouver le coupable « seul à seul », de le reprendre. L’important étant de « gagner » ce frère au bien (cf. Mt 18, 15).
Ensuite seulement, s’il y a endurcissement, on s’y prendra à plusieurs personnes – lorsque cela s’avère possible bien sûr.
Reconnaissons-le, dans la plupart des cas, nous n’agissons pas ainsi. Nous recherchons juste des oreilles complices pour « cancaner ». Un peu comme on aime faire une pause entre amis pour prendre un café, on aime prendre notre quart d’heure de commérages quotidien. En égratignant le voisin, cela nous donne l’impression d’être pas si mal que ça.
Laissons le dernier mot à saint Jacques : « Si quelqu’un s’imagine être religieux sans mettre un frein à sa langue, sa religion est vaine » (Jc 1, 26).

Pour aller plus loin avec saint Philippe Néri, cliquez ici et imprimez l’un de ses grands textes sur la réparation des médisances. Affichez le près de votre « coin téléphone » pendant le mois qui vient.

Père Joël Guibert

Le Père Joël Guibert, auteur d’ouvrages de spiritualité, est prêtre du diocèse de Nantes. Après avoir été curé de paroisse, il est détaché par son évêque pour la prédication de retraites (www.perejoel.com).

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Est-ce un péché de médire sur les autres si les contenus que l’on rapporte sont vrais… parfois cela met en garde les autres, non?

Aujourd’hui l’impudeur règne en maître, il faut tout mettre à nu, les atteintes à la réputation d’autrui sont devenues monnaie courante. « Mais si ce que je rapporte est totalement vrai, je peux le faire en toute impunité ? », me dites-vous.
Commençons par écouter le Catéchisme universel à ce sujet. Le respect de la réputation des personnes interdit la calomnie – propos faux sur une personne –, mais aussi lamédisance – choses vraies qui sont dévoilées (cf. Catéchisme n° 2477-2479). Il est bien évident que pour des choses extrêmement graves, mettant en danger l’intégrité d’autrui, nous avons le devoir de le révéler aux autorités concernées – sauf dans le cadre précis du secret de confession, encore que le prêtre doit convier l’intéressé à se révéler lui-même.

En égratignant le voisin, cela nous donne l’impression
d’être pas si mal que ça.

Ce que dit l’Évangile à propos de la correction fraternelle est par ailleurs très intéressant pour votre question. En cas de comportement qui abîme, non seulement l’intéressé mais aussi les autres, Jésus nous demande d’aller trouver le coupable « seul à seul », de le reprendre. L’important étant de « gagner » ce frère au bien (cf. Mt 18, 15).
Ensuite seulement, s’il y a endurcissement, on s’y prendra à plusieurs personnes – lorsque cela s’avère possible bien sûr.
Reconnaissons-le, dans la plupart des cas, nous n’agissons pas ainsi. Nous recherchons juste des oreilles complices pour « cancaner ». Un peu comme on aime faire une pause entre amis pour prendre un café, on aime prendre notre quart d’heure de commérages quotidien. En égratignant le voisin, cela nous donne l’impression d’être pas si mal que ça.
Laissons le dernier mot à saint Jacques : « Si quelqu’un s’imagine être religieux sans mettre un frein à sa langue, sa religion est vaine » (Jc 1, 26).

Pour aller plus loin avec saint Philippe Néri, cliquez ici et imprimez l’un de ses grands textes sur la réparation des médisances. Affichez le près de votre « coin téléphone » pendant le mois qui vient.

Père Joël Guibert

Le Père Joël Guibert, auteur d’ouvrages de spiritualité, est prêtre du diocèse de Nantes. Après avoir été curé de paroisse, il est détaché par son évêque pour la prédication de retraites (www.perejoel.com).

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